La ligne verte de Stephen King

Source: Externe

Nombre de pages: 398 pages

Published December 1997 by Éditions 84 (first published September 26th 1996)

Original Title

The Green Mile

The Green Mile #1-6

Personnage

John Coffey, Paul Edgecomb, Percy Wetmore, Brutus Howell, American Law Enforcement

Lieu de l'action:

Louisiane (USA)

Prix littéraire

Bram Stoker Award for Best Novel (1996), Audie Award for Fiction, Unabridged (1997)

Résumé
Octobre 1932, pénitencier d'État, Cold Mountain, Louisiane. Le bloc E, celui des condamnés à mort, reçoit un nouveau pensionnaire : John Caffey rejoint ceux qui attendent de franchir la ligne verte pour rencontrer la chaise électrique, Miss Cent Mille Volts. Mais Caffey n'est pas comme les autres. D'accord, on l'a retrouvé auprès des cadavres ensanglantés de deux petites filles, mais il est étrangement absent. Jusqu'au jour où Paul, le gardien-chef, tombe malade et alors une terrible vérité semble s'esquisser. Qui est ce prétendu meurtrier aux pouvoirs étranges ? Qui dresse Mister Jingles, l'étrange souris, bien trop intelligente ? Quand Paul commence à répondre à ces questions, il sent que personne dans le bloc E ne sortira indemne de la rencontre avec John Caffey.

Mon avis :

J'avais déjà vu le film tiré du roman donc j'ai eu énormément de mal à vouloir le lire. L'histoire de John Caffey m'a énormément touchée. Cet homme handicapé a été tué parce qu'il était le coupable idéale. Les circonstances étaient contre lui mais ce grand noir tout en muscle, incapable de se défendre couvert de sang était la cible rêvée.

On touche ici le mythe de "magical n*gro" qu'affectionne particulièrement Stephen King. L'homme noir (souvent ou une minorité) qui va venir en aide à une personne blanche (définition wikipédia, lien ci-dessous).

J'ai aimé cette histoire grâce à ces personnages. John Caffey est un homme très touchant, tellement empathique qu'il est heureux de mourir. Il a un don pour lire les gens et absorber leur peine. Mais les humains sont monstrueux et John est très sensible à tout cela. Leur haine, leur colère le détruise psychologiquement.

John n'est pas le seul être vivant à percevoir la véritable nature des êtres humains, Mister Jingles, la souris, mascotte de la prison sait différencier les bons des mauvais. Elle évite comme la peste le nouveau prisonnier et l'un des gardiens de prison pistonné. Il faut toujours se fier à l'instinct animal, cela peut sauver des vies et permettre de contourner un certain nombre de déconvenues.

C'est un des romans de King que je préfère mais j'ai quand même un petit goût amer sur ce qui arrive à John. L'injustice est flagrante.

C'est souvent ce qui arrive au "magical n*gro", une fois que leur mission est accomplie, ils perdent leur utilité et n'ont pas le droit de poursuivre leur histoire. Ce qui est triste ou qui me manque, c'est que John n'a pas de passé ni d'avenir. On s'attache à lui mais il est comme un éphémère, il va nous marquer sans qu'on sache vraiment d'où il vient, où il va. On sait juste qu'il était au mauvais endroit au mauvais moment ce qui le conduira dans le couloir de la mort.

Comme dans beaucoup de livre de Stephen King, les personnages s'entrecroisent, on y retrouve cette pourriture de soignant (dont j'ai oublié le nom car on oublie les pourritures ici) dans la maison de retraite qui apparait dans "Docteur Sleep", la suite de "Shinning". Cette fois, on assiste à la maltraitance du point de vue du gardien de prison retraité. On sent que ce personnage est tellement mauvais qu'il maltraite psychologiquement les pensionnaires et qu'il y prend du plaisir, sadique qu'il est. Il a des techniques de harceleurs. Sa position de force le rend très mauvais.

Je recommande la lecture de cette oeuvre ou son visionnage. Peu importe le média, l'histoire ne vous laissera pas de marbre. Contrairement à ce que j'appréhendais, elle était moins douloureuse à lire qu'à voir. Je ne sais pas si c'est le fait de savoir à quoi m'attendre.

L'histoire est sortie en épisodes. C'est un format assez intéressant. En lisant, tout d'un bloc, on remarque certaines répétitions (sûrement pour rafraichir la mémoire des lecteurs) mais ce n'est pas vraiment gênant.

Si Stephen King veut retenter ce genre d'aventures, il peut s'y lancer les yeux fermés.

Bonne lecture à toutes et tous.

Bonus:

Magical Negro - Wikipédia

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Le nègre magique (ou en anglais Magical Negro) est un personnage type qui vient en aide à un protagoniste blanc dans le cinéma américain. Les personnages de nègres magiques, qui possèdent souvent une intuition particulière ou des pouvoirs surnaturels, ont été pendant longtemps une tradition dans la fiction américaine.

http://wikipedia.org

La ligne Verte de Stephen King

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