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15 avril 2021

Ti Niko de Blaise Bourgeois et de Simety

Ti Niko de Blaise et Simety

Source: ExterneSource: Externe

 

 

Ti Niko est une série de 4 bandes dessinées crée originellement par Blaise Bourgeois et dessinées par Simety pour les trois premiers albums.  Le dernier est dessiné par Philippe Pasquini.

Les personnages
Didine la mamie. C'est la grand-mère comme on les aime. On se doute qu'elle était sévère pour élever ses enfants. Maintenant qu'elle est grand-mère, elle s'amuse avec ses petits-enfants, leur passe des choses. Elle vit enfin. 


Michel le papa. C'est presque un cliché des papas antillais qui viennent de débarquer fraichement en Héxagone. Il est adpete du PMU et de football, son "bureau" comme il l'appelle. Il travaille à la poste. Les Antillais qui arrivaient en Héxagone occupaient souvent un emploi au P.T.T ( Poste, Télégraphe et Téléphone, ce nom n'existe plus). Ces emplois étaient méprisés pendant longtemps d'où la forte représentation des ultra-marins. Il fait croire à son fils qu'il a réussi à l'école et pour ne pas montrer sa faiblesse, lui explique qu'il doit apprendre à faire ses devoirs par lui-même pour réussir. 

Angèle la maman regarde des feuilletons en s'occupant de sa petite fille, on doit lui accorder plus de crédit mais le sexisme de l'époque ne l'aide pas.

Nicolas dit Ti Niko a un gros problème d'enfant: les devoirs. Il ne comprend rien à son problème de mathématiques et personne ne peut ou ne veut l'aider. Il demande à ses amis puis à son père en vain. Il va la trouver auprès de sa mère. 

Mon avis:

Le ton de la bande dessinée est léger. On suit les déboires d'un petit enfant, Nicolas, d'origine antillaise et qui vit en banlieue parisienne. J'ai adoré la mauvaise foi du papa qui fait semblant d'avoir été un bon élève à l'école mais qui est incapable d'aider son fils. Il me rappelle mon grand-père qui voulait que ses enfants réussissent sans pour autant les aider. La fierté de Michel l'empêche d'admettre qu'il ne sait pas résoudre le problème.
La scène de jalousie entre les deux parents ressemble presque à une parodie: la mère antillaise jalouse et le père beau parleur qui l'entourloupe pour lui faire oublier ses torts. 
C'est une famille typique, la deuxième génération d'antillais venu avec le BUMIDOM ( Bureau pour le développement des migrations dans les départements d'outre-mer). Ils mangent encore les plats de leur région d'origine. 
Dans les dessins, Michel porte sa veste de la poste, c'était un des emplois de fonctionnaire promis aux ultra-marins. C'était une fierté pour eux alors que ces emplois étaient délaissés par les Héxagonaux à l'époque. Maintenant, ce n'est plus le cas. Il n'y a plus de honte de travailler à la poste ou d'être fonctionnaire. 
Je pense que je me procurerais les autres tomes. 

Bonus: 

Pour en savoir plus sur le BUMIDOM

 

Le Bumidom, une organisation qui ne dit pas son nom. | Africultures

Entre le début des années 1960 et le début des années 1980, plus de 85 000 Français des Antilles et de la Réunion sont déplacés vers la métropole. Une immigration de travail organisée par le Bureau pour le développement des migrations des départements d'outre-mer (Bumidom). Une histoire douloureuse souvent méconnue.

http://africultures.com

 






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